Brian is in the kitchen
Paris by Night, pour Vampire la Mascarade
Vous vous souvenez peut-être de cette phrase dans vos cours d’anglais ? Bon rassurez-vous, nous n’allons pas parler apprentissage des langues, mais utilisation des langues en jeu de rôle.
Les langues sont souvent reléguées en second plan dans les jeux de rôles, pourtant, elles peuvent rendre le roleplaying fort intéressant.
Une langue, une culture
Toutes les langues ont une culture et une histoire. Une langue n’apparaît pas d’un coup de baguette magique. Il s’agit d’un processus de communication long et évolutif.
Cette évolution se fait par ceux qui la parlent, qui s’en servent. Une langue est donc liée à une culture.
Et parce que ce mélange langue/culture existe, utiliser une langue c’est d’abord une manière de penser.
Ainsi, si d’une langue à l’autre les mots et les sons seront différents, il en sera de même pour les concepts et leurs expressions.
Du langage commun
La simplicité dans certains jeux de rôles a abouti la création du langage commun : une langue générique, parlée par tous. Cela permet de passer outre les barrières de communication entre les différents peuples d’un univers.
Mais qu’en est-il du poids de la tradition et de la culture. Est-ce que l’on se comprend si l’on parle la même langue, commune ou non ?
Est-ce que votre personnage, humain de 25 ans, va comprendre le vieil elfe de 400 ans sous prétexte qu’il parle la même langue ?
Non, car même si deux personnes parlent la même langue, elles y intégreront chacune leur propre culture, leur vécu et leur tradition.
Utilisation d’une langue
Il y a quatre façons d’utiliser une langue :
- la lecture
- l’écriture
- le parlé
- le signé
Attention, toutes les langues n’utilisent pas forcément ces quatre vecteurs de communication.
Lire une langue ne veut pas dire la comprendre. À titre personnel, je lis l’allemand et l’anglais, s’en n’y rien comprendre.
En jeu de rôle, si un personnage possède une compétence de lecture d’une langue, il y est sous-entendu qu’il comprend ce qu’il lit.
Écrire une langue, ce n’est pas recopier. Une compétence d’écriture de langue intègre également une notion de compréhension de la langue.
Parler une langue, c’est mettre des mots sur des idées et des concepts, en respectant des règles de construction.
Signer, c’est utiliser son corps pour communiquer. Il n’est pas rare que la forme parlée d’une langue s’accompagne d’un langage corporel, consciemment ou non.
Simuler les langues en jeu de rôle
Pour simuler correctement les langues en jeux de rôles, chaque langue peut avoir jusqu’à trois compétences distinctes:
- parler
- lire et écrire
- signer
Ainsi, un jargon des batailles aura les compétences « parler » et « signer » et une langue classique aura les compétences « parler » et « lire et écrire ». Si un personnage ne possède que la compétence « parler », alors il ne saura pas lire ou écrire la langue.
Le langage des signes, différents du langage corporel, n’a que la compétence « signer ».
Jouer les différences de langage
Toutes les versions orales des langues, ainsi que la compétence « langage corporel » se heurtent aux mêmes problèmes.
Deux personnes parlant la même langue mais ne venant pas du même endroit peuvent ne pas se comprendre.
Entre l’accent, la culture et la tradition, il y a où se perdre.
Ainsi, quand des personnages se rencontrent pour la première fois, où bien en situation de stress, n’hésitez pas à faire aux personnages des jets de dés autour des compétences de langage.
En fonction des réussites et échecs de chacun, vous pourrez mettre en scène des quiproquos.
La qualité du parlé peut également influencer tout ce qui touche à la diplomatie.
Soo, where is Brian ?
Paris by Night, pour Vampire la Mascarade