Dis-moi quelle est ta tombe,  je te dirai qui tu étais


Paris by Night, pour Vampire la Mascarade

Paris by night

Après l’article sur les pandémies, il était normal de passer à une des conséquences de celles-ci : la mort.

Et pour être plus précis, sur la symbolique des éléments qui se trouvent sur une tombe.

Bien que ce ne soit pas très gai, vous avez là de quoi mettre en avant  une très jolie description pleine de symboles lors d’une séance du jdr, ce qui peut être intéressant pour faire passer quelques pistes à vos pj’s.

Après tout, la tombe d’un illustre sorcier ou chevalier du Graal peut-être sources de convoitises.

 

L’arc de cercle évoque souvent le ciel.

La lettre grecque « alpha » symbolise la naissance ; « l’oméga » est la lettre de la fin, donc de la mort. L’amphore représente l’enveloppe corporelle de l’âme. La feuille d’acanthe décore régulièrement les sépultures des architectes et des artistes au XIXe siècle ; ses piquants évoqueraient les épreuves et les affres de la vie.

L’agneau cerné d’une auréole représente le Christ, à l’image de la description qu’en fait Saint-Jean dans son évangile : « Le Christ est l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».

L’ancre, souvent apposée aux sépultures de marins, est l’une des trois représentations des vertus théologales, avec le cœur et la croix; elle symbolise l’espérance tandis que les autres figurent la charité et la foi.

L’ange est le messager de Dieu, l’exécuteur de la volonté divine. Les bras étendus et les ailes déployées, l’ange protège les défunts. Il est parfois représenté comme déposant des fleurs sur la tombe, en signe d’amour. En fonction de son faciès, il exprime le chagrin lié à la disparition de l’être cher. Porteur d’une trompe, l’ange est annonciateur du Jugement dernier et de la Résurrection.

L’arbre est le symbole de la vie, le lien entre la terre et le ciel, entre Dieu et les hommes. Au fil des saisons, il évoque la naissance, la maturité et la mort. Etêté, il représente la mort, intervenue brutalement.

Surmonté d’un crâne, la balance signifie que la mort supprime les privilèges et les différences sociales. Elle est aussi l’attribut de la Justice sur la tombe du juge ; elle permet de peser les bonnes et les mauvaises intentions, avant d’établir un jugement et de décider d’une sentence.

Le blé représente la vie; il suggère la mort lorsque la faux coupe la tige. Les épis de blé peuvent représenter le corps du Christ. Ils sont alors souvent avec des grappes de raisin, image du sang du Fils de Dieu. Sur les tombes des agriculteurs, la gerbe ou les épis de blé peuvent accompagner les outils liés à l’exploitation de la terre.

Beaucoup de tombes anciennes d’enfants sont peintes en bleu, en référence au ciel et au manteau de Marie, la mère du Fils de Dieu, invoquée pour le repos de l’âme des enfants. Elle était et reste l’intermédiaire préférée de nombreux catholiques.

Les bornes et la chaîne qui les relie délimitent l’espace sacré de la sépulture et le sépare du domaine profane.

La présence du calice et de l’hostie signifie que le passant se trouve aux abords de la sépulture d’un prêtre, seule personne habilitée à fractionner le pain et à boire le vin lors de l’Eucharistie. Le vin évoque le sang du Christ et l’hostie son corps.

Le casque militaire signale la tombe d’un soldat mort au combat.

Le cercle est symbole de perfection et d’éternité. Il peut aussi suggérer le ciel, le soleil et Dieu.

La chaîne représente la vie. Si un maillon est cassé, elle symbolise la mort.

Certaines tombes sont ornées d’un chapelet contenant le plus souvent en son centre une croix. Il invite à la prière pour le repos de l’âme du défunt.

Le chardon évoque, avec ses épines, les affres de la vie, interrompus par la mort.

Roi de la forêt, le chêne est l’arbre de la vie en Occident. Etêté, il est le symbole d’une mort précoce.

Le chien, représenté couché, somnolant sur un coussin, évoque la fidélité.

Le cœur représente la charité dans les valeurs théologales.

La colombe, symbole de pureté, est messagère de Dieu et représentation du Saint Esprit. Elle symbolise l’envolée de l’âme vers le ciel et peut aussi indiquer que la sépulture est celle d’un défunt protestant.

La colonne est la vie. Elle constitue une forme particulière de l’arbre de vie, trait d’union entre la terre et le ciel. Brisée, elle évoque la mort prématurée d’un jeune homme ou d’un homme en pleine force de l’âge. Certaines tombes sont surmontées de la colonne brisée avec le chapiteau reposant volontairement auprès du socle. L’éclair brisant la colonne signifie la volonté divine de mettre un terme à la vie. Des monuments aux morts ou des tombes de soldats des deux guerres mondiales peuvent épouser logiquement la forme de la colonne brisée.

Le compas et l’équerre singularisent la sépulture du tailleur de pierre, du marbrier, du sculpteur, du maître de carrière, de l’entrepreneur de travaux, de l’architecte… Sur la tombe de l’instituteur ou du professeur, le compas appartient à une panoplie d’instruments pédagogiques (globe terrestre, encrier, latte…). Il représente la géométrie. Sur la tombe des francs-maçons, le compas et l’équerre deviennent les instruments purement symboliques de la construction du « temple de l’humanité », selon une expression commune à cette société et au compagnonnage. Ils peuvent avoisiner une étoile à cinq branches avec la lettre G, au centre.

La couronne est symbole d’éternité par le cercle qu’elle épouse, forme sans début ni fin. Elle peut être constituée de tiges de pavot (sommeil éternel), de laurier ou de chêne (gloire), de lierre (éternité et attachement), d’immortelles (immortalité), de pensées (souvenir, libre pensée), de roses (amour), de fleurs variées… La couronne végétale est souvent, à la fois mort et promesse de naissance, par le fait que la tige a été arrachée ou coupée, mais qu’elle comporte fruits ou fleurs.

La couronne mortuaire peut symboliser l’élection paradisiaque, la promesse de la vie éternelle et la couronne du Christ.

Le coussin est l’un des attributs du sommeil éternel, de la mort. Il vient compléter la symbolique du lit.

Le crâne et les os allongés sont les images réalistes de ce qui restera du corps. Si le crâne et les os figurent au centre d’un triangle, ils sont les restes d’Adam, le triangle représentant le Golgotha dont l’étymologie signifie « crânes ». Le Christ y ayant été crucifié pour racheter la première faute d’Adam, le cycle est en quelque sorte achevé.

La croix est un symbole bien antérieur à l’époque du Christ et des traces ont été découvertes en Extrême-Orient, Afrique, Europe… Elle est une forme particulière de l’arbre de vie. Comme lui, la croix plante sa base dans le sol et s’élance vers le ciel. Elle est donc un lien entre la Terre, le monde des humains, et l’univers céleste, de Dieu, des dieux. La croix est constituée d’un montant et d’une traverse qui suggèrent les quatre points cardinaux et, ainsi, la notion d’universalité. La croix devenue hampe de bannière est appelée croix de la résurrection ; c’est celle que le Christ aurait tenue en main, sortant du tombeau après son ensevelissement. Cette représentation exprime La Résurrection et la victoire de la vie sur la mort.

La crosse singularise la sépulture d’un évêque. Elle est alors régulièrement accompagnée de la mitre et de la croix.

Dieu peut être représenté sous la forme d’un Christ plus âgé, au centre d’un soleil et au milieu de volutes de nuages. Les bras tendus, paumes en avant. Il adopte une attitude d’accueil.

D.O.M. sont les premières lettres de Deo Optimo Maximo : Au Dieu, très bon et très grand.

Des dragons ornent des croix de fonte ou l’entrée de chapelles funéraires. Ils chassent les mauvais esprits ou préservent l’espace sacré de la construction par rapport au monde profane. Blessé par la lance de Saint-Michel, le dragon représente le mal vaincu.

L’encrier sera présent plus particulièrement sur la tombe d’un écrivain, d’un compositeur de musique, d’un historien. Souvent, une plume l’accompagne.

L’épée est présente sur la sépulture des soldats morts au combat. Elle suggère alors la bravoure et la défense de la Patrie. Elle orne plus souvent la tombe d’officiers que de simples militaires. Sur la tombe d’un homme de loi, elle évoque la Justice qui sépare les bonnes actions des mauvaises. Elle sera, dans certains cas, l’axe qui soutient les plateaux de la balance. Elle peut aussi être révélatrice du métier de policier ou de la passion du défunt pour l’escrime. Dans ce cas, l’épée peut prendre la forme du fleuret.

L’étoile à cinq branches (pentagramme) ou à six branches (hexagramme) est source de lumière, elle est l’astre qui luit dans la nuit, la Mort. Assimilée aux cieux, l’étoile est le but à atteindre, elle éclaire le chemin que l’âme doit emprunter. Elle peut symboliser la promesse d’une nouvelle vie : la lumière dans les ténèbres. Sur une sépulture juive, l’étoile à six branches est le sceau de Salomon constitué de deux triangles inversés et entrecroisés. Si l’étoile à cinq branches comporte en son centre la lettre G, elle sera souvent accompagnée de l’équerre et du compas. L' »étoile flamboyante » indique alors la tombe d’un compagnon du Tour de France ou d’un franc-maçon. Une étoile à cinq branches avec, en son centre, la faucille et le marteau ornera la tombe d’un militant communiste.

L’étole est l’insigne liturgique formé d’une large bande d’étoffe et porté par l’évêque, le prêtre et le diacre; elle indique la tombe d’un prêtre. Elle peut pendre à partir de la traverse de la croix ou reposer sur le crâne, souvent entourée, dans ce cas d’autres attributs du mystère du prêtre, dont le calice.

Les quatre Évangélistes sont souvent représentés en compagnie de leur symbole : Marc et le lion, Matthieu et l’ange, Luc et le taureau, Jean et l’aigle. Des constructions basées sur les quatre colonnes peuvent suggérer les évangélistes.

La faucille, outil de la moisson comme la faux, peut symboliser la mort dans le cycle de la vie et, en même temps, annoncer la naissance, la renaissance ; l’épi devant être séparé de la tige. La lame en forme de lune suggère la nuit et la mort.

La faux est un attribut de Chronos, de Saturne, les personnifications du temps et de la Mort, suggérées par un squelette. Outil tranchant qui coupe le blé, la faux égalise les êtres humains au moment de la mort. Elle peut être représentée tenue par un squelette. La faux peut être présente comme élément de la panoplie d’outils de l’agriculteur.

La flamme évoque la vie, la transfiguration de l’âme qui quitte le corps après la mort, mais également le souvenir vivace et la transmission, c’est pourquoi une flamme perpétuelle brûle au-dessus de la tombe du soldat inconnu. Elle peut aussi représenter la pensée qui permet d’orienter la marche dans les ténèbres. Elle se retrouve dès lors sur la tombe de libres penseurs qui assimile les ténèbres aux dogmes et à l’obscurantisme.

Les fruits tels que le gland, la carotte de pin apparaissent après la floraison (la maturité, l’âge adulte), à l’automne (la vieillesse et l’annonce de la mort) mais suggèrent surtout le printemps et la promesse d’une nouvelle naissance, la renaissance.

Le globe entre les mains de l’autorité temporelle ou intemporelle (le Christ) représente l’espace du pouvoir ; surmonté de la croix, il suggère l’universalité du christianisme.

La hache peut symboliser la vie du travailleur déporté durant l’une des guerres mondiales. Elle sera souvent accompagnée du drapeau national, symbolisant la Patrie, ou du boulet rattaché à une chaîne.

La haie est un massif taillé au feuillage persistant ; elle suggère l’éternité et délimite l’espace sacré.

La herse est l’outil symbolique par excellence de l’agriculteur. Une gerbe de blé ou des épis peuvent être disposés dessus.

Le hibou (ou la chouette) – oiseau qui vit la nuit – est surtout présent sur la sépulture de libres penseurs car il symbolise Athéna, la déesse de la sagesse en Grèce. Il est donc une personnification de la connaissance qui parvient à vaincre l’ignorance et ses ténèbres.

Les initiales IHS ou, plus rarement, JSH, qui peuvent être entrecroisées, traduites en français, signifient, Jésus Hominum Salvator : Jésus sauveur des hommes.

Les immortelles ou fleurs séchées sont représentées sous forme de couronne mortuaire où, par essence, elles viennent renforcer le sens d’éternité du cercle.

Le phylactère avec les initiales INRI est souvent placé en haut de la croix. Ces lettres rappellent l’expression ironique de Ponce Pilate : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».

Le jouet sculpté ou gravé dans la pierre est apparu plus particulièrement à partir des années 1990. Souvent sous la forme de la représentation d’un nounours, le jouet devient lui-même le symbole de la vie écourtée.

Lumière dans la nuit, la lampe à huile facilite le déplacement de l’âme dans la nuit, dans la Mort. La lampe proprement dite représente le corps humain tandis que la flamme devient l’âme qui s’échappe au moment du décès. Dans certaines régions, la lampe à huile est le signe distinctif de la sépulture d’un libre penseur, la flamme étant alors plutôt identifiée à l’esprit.

La flamme de la lanterne éclaire dans la nuit-mort. Elle aide à trouver le chemin. Elle peut être implantée à l’intérieur du cimetière – souvent à l’entrée – jouant le rôle de phare pour permettre à l’âme d’arriver au lieu de destination. Des petites lanternes sont de plus en plus souvent déposées sur des tombes. Les familles ou amis y placent une bougie suggérant le souvenir mais aussi manifestation de la filiation et de la complicité.

Le laurier a un feuillage persistant; il suggère ainsi l’éternité. Depuis l’époque romaine, il est aussi associé à la gloire. Les deux notions peuvent s’interpénétrer pour donner la gloire éternelle.

Le lierre est à la fois symbole d’éternité et d’attachement. Comme tous les végétaux au feuillage persistant, il représente l’éternité ou l’immortalité. Le lierre peut pousser au pied de la croix, la vie reprenant le dessus sur la mort. On le retrouve aussi sur des rocailles ou formant une couronne telle celle d’acacia ou d’épines qui ceignait la tête du Christ.

Le lis est une représentation de la pureté et de l’innocence, par sa blancheur, et de la virginité, par la configuration des pétales. Il est régulièrement associé à l’archange Gabriel, à saint Joseph, à Marie et à l’Enfant Jésus, comme symbole de l’amour virginal. Il peut orner les extrémités de la croix qui évoque alors le Christ-Roi, le lis ayant un caractère royal par sa morphologie en forme de sceptre.

La tige cassée du lis symbolise la mort d’un nouveau-né ou d’un enfant des deux sexes. Il est le complément symbolique de la tige cassée de la rose et de la colonne brisée ou de l’obélisque évoquant respectivement le décès prématuré d’une femme et d’un homme. Dans certaines représentations, une colombe – messagère de Dieu – vient briser d’un coup de bec la tige. Dans ce cas, la fleur peut représenter l’âme de l’enfant que l’oiseau acheminera au Ciel.

Certaines tombes épousent explicitement la forme du lit, surtout si la structure est métallique, ce qui est plus souvent le cas dans la partie consacrée aux enfants. La tombe est un lit pour le sommeil éternel, la stèle remplissant la fonction de tête de lit.

Le livre peut suggérer l’ouvrage ou les ouvrages écrits par un défunt; dans ce cas, il sera régulièrement accompagné d’un encrier et d’une plume. Il peut symboliser la Bible, le Livre, particulièrement sur la sépulture des protestants qui feront figurer souvent un passage du Livre avec la référence. Le Livre-Bible orne aussi la tombe de prêtres. Sur la tombe du juge ou du président du tribunal, le livre représentera le code. Des représentations épousent la forme du livre ainsi qu’un nombre important de plaques déposées. Il s’agit souvent d’une référence au livre de la vie, à la vie ; livre qu’on ne peut rouvrir à une page passée.

La lyre est un attribut de sainte Cécile, la patronne des musiciens.

L’alliance est le terme utilisé par les marbriers pour désigner deux mains entrecroisées dont la supérieure est généralement celle d’une femme à l’annulaire présentant une alliance. Ce bijou est un cercle parfait – forme sans début ni fin – qui symbolise la permanence du couple malgré la mort. Les mains unies deviennent « la griffe », une manière particulière de se serrer la main qui permet aux compagnons du Tour de France ou aux francs-maçons de se reconnaître.

Marie, la Mère du Christ apparaît de diverses manières sur les tombes : tenant son Fils dans les bras ou sur les genoux, souvent une fleur de lys dans une main ; sur le calvaire, au pied de la croix, regardant le ciel avec l’assurance que son fils rejoint le Père ; en Pietà, courbée de chagrin sur le corps du Christ ; devant l’Assomption, souvent accompagnée d’anges ; lors de son apparition à Bernadette à Lourdes….

Le marteau tenu en main par un saint permet souvent d’identifier celui-ci à Éloi, le patron des travailleurs du métal. On retrouvera le saint sur la tombe d’une personne prénommée Éloi, d’un forgeron, voire d’un quincaillier.

Les nuages figurent les cieux, le paradis. Ils peuvent entourer les poignets représentés avec l’alliance, soutenir le Livre, voisiner Dieu, Marie, les anges…

La couleur noire évoque la nuit, les ténèbres, la mort, le deuil. Des stèles en pierre sont rehaussées en tout ou en partie de couleur noire : le lierre, le drap funéraire, la croix, l’épitaphe…

Comme la colonne brisée, l’obélisque symbolise la mort d’un jeune homme ou d’un homme en pleine force de l’âge. Absent de la symbolique chrétienne moderne, il a la prédilection des libres penseurs. Toutefois, des obélisques sont surmontés du globe crucifère qui évoque l’universalité du message du Christ.

Un œil inscrit au centre d’un triangle est l’œil de Dieu, qui voit tout et sait tout. L’organe a, normalement, la particularité de ne pas avoir de cils. L’œil de Dieu peut occuper le centre d’un triangle (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).

L’os constitue souvent l’ultime trace de l’humain.

L’ouroboros est le serpent qui se mord la queue, constituant ainsi le cercle ; il est une évocation de l’éternel retour, de la mort et de Résurrection, de l’éternité. Il représente la continuité, la perfection, le soleil, Dieu.

La palme est un attribut des martyrs, les premiers chrétiens mais également les victimes de causes justes ou de conflits armés. La palme décore régulièrement la tombe d’anciens combattants ou les monuments aux morts. Attribut lié à la victoire, aux honneurs, la palme peut aussi orner la sépulture de personnalités politiques, artistiques, scientifiques… La palme peut être présente sur la sépulture des jeunes qui, comme nombre de martyrs, sont décédés en pleine force de l’âge.

Les Parques sont trois sœurs : Clotho, Lachésis et Atropos. La première déroule un fil, la deuxième le distribue et la troisième le coupe. Le fil représentant la vie, c’est Atropos, qui d’un coup de ciseaux, décide de la mort.

La représentation du passage ou de la porte sont une transfiguration du départ, du passage de la vie à la mort; pour les chrétiens, de la vie à la vraie vie, la vie éternelle, l’arrivée. Des imageries combinent la colombe et la porte ; le volatile prenant son envol avec l’ouverture du passage.

Le pavot fournit l’opium dont la consommation entraîne le sommeil, le sommeil éternel, la mort. La capsule de pavot apparaît en fin de cycle, elle suggère ainsi la mort mais elle comporte les semences, promesses du lendemain. Certaines représentations réunissent la fleur et la capsule, évocation de la maturité, du déclin et de la promesse de naissance, les grandes étapes de la vie.

Formée de cinq pétales, la pensée évoque l’homme avec la tête et les quatre membres. Elle orne aussi bien les tombes de chrétiens et de libres penseurs. Ceux-ci en ont fait leur attribut, l’exercice de la pensée amenant au libre arbitre et à la résistance aux dogmes.

Sur la tombe, le Phénix, l’oiseau renaissant de ses cendres, figure surtout le Christ qui a dû passer par la mort pour rejoindre le Père et, donc, la Résurrection. Le Phénix, par extension, représente la mort, étape nécessaire pour permettre la nouvelle naissance, la Renaissance.

La pleureuse est le symbole du chagrin inconsolable. Au début du XXe siècle, les pleureuses en pierre ou en bronze se multiplient sur les sépultures. Généralement, les plis de l’aube épousent les parties les plus charnues du corps – les seins et les cuisses – rappelant le mythe d’Eros et Thanatos. Quelques pleureuses sont entièrement nues.

La plumesur le livre ou sur la partition, évoque le rapport actif à l’écriture. Elle surplombe dès lors vraisemblablement la sépulture d’un écrivain ou d’un compositeur. La plume peut être plongée dans l’encrier.

Les lettres de l’alphabet grec Rhô (p) et Khi (x) entrecroisées forment le monogramme du Christ.

Quatre colonnes entourant la croix structurent un certain nombre de sépultures. Les quatre éléments peuvent suggérer les points cardinaux et donc, l’universalité du Christianisme. Elles peuvent aussi symboliser les quatre Évangélistes.

Les grappes de raisin peuvent évoquer le sang du Christ, en particulier, si elles sont accompagnées de tiges de blé, suggestion du corps du fils de Dieu. Ensemble, les grappes de raisin et les tiges de blé représentent l’eucharistie. La grappe de raisin comporte une double image de mort et de vie, car il faudra la séparer du cep pour que, malaxée, elle donne le vin.

Certaines tombes représentent le Christ sortant du tombeau, enveloppé de son linceul et tenant à la main la croix-bannière. La Résurrection est l’espoir, l’espérance des Chrétiens ; la victoire de la vraie vie sur la mort.

R.I.P. sont les premières lettres de « Requiesca(n)t in Pace » : qu’il(s) repose(nt) en paix.

La rocaille dans la symbolique funéraire représente le Golgotha, le mont sur lequel le Fils de Dieu a été crucifié. Elle sert souvent de support à la croix. Prostré de chagrin, l’ange peut s’asseoir sur la rocaille. Elle peut servir de support à d’autres symboles : l’arbre étêté. Des fleurs et du lierre peuvent s’y épanouir, de petits animaux ou le serpent s’y dorent au soleil ou se dissimulent entre les pierres.

La rose est en Europe, la fleur des fleurs ; elle est la suggestion de l’amour et de l’amour partagé. Elle peut être représentée seule, en bouquet ou en couronne. La rose inscrite au centre d’un triangle ornera la tombe d’un franc-maçon rose-croix, ayant atteint le XVIIIe degré. Si la rose est tenue par un poing fermé, elle signalera la tombe d’un militant socialiste. Dans la symbolique catholique, la rose fait référence à Marie et à la virginité. Symbole également de l’amour, la rose est dans la promesse sans suite car bien vite elle va faner, la sève du printemps n’atteignant plus la fleur.

La tige de la rose brisée symbolise le décès d’une jeune fille ou d’une jeune femme. Elle est l’équivalent de la colonne brisée ou de l’obélisque évoquant la mort prématurée de l’homme ou de la tige cassée du lys sur la tombe d’un nourrisson ou d’un jeune enfant. La rose est un attribut féminin associé à la jeunesse et au printemps. Avec la tige brisée, le cycle des saisons est brutalement rompu.

La tombe d’un agriculteur peut être décorée d’une ruche signalant que le défunt était aussi apiculteur. La ruche est souvent alors accompagnée d’éléments de l’outillage lié au travail des champs. La ruche peut aussi symboliser la bonne organisation d’une collectivité, de la société et la répartition des tâches. Elle évoque alors le sens de la solidarité active et peut orner la sépulture d’une personne engagée dans les mouvements de la mutualité ou du syndicat.

Le saint ou la sainte représenté(e) sur la tombe peut avoir une connotation précise : le patron ou la patronne du défunt ou de la défunte, pour l’identité du prénom ou par la profession (saint Éloi pour les métiers du fer par exemple). L’explication peut être l’histoire locale (saint Piat à Tournai).

Le sablier évoque le passage inexorable du temps; chaque grain de sable pouvant représenter un jour de notre vie. Le sablier comporte régulièrement des ailes de colombe ou d’ange, tous deux messagers de Dieu, comme si l’instrument de la mesure du temps devenait, avec le décès, l’âme que la colombe ou l’ange va acheminer au ciel. Par son côté réversible, le sablier évoque la faculté d’une nouvelle vie ou de la vraie vie, selon les convictions de chacun, si on retourne cet instrument de la mesure du temps. Les deux compartiments peuvent représenter le ciel et la terre.

Par sa morphologie, le saule pleureur évoque la douleur et les larmes liées à la disparition de la personne chère. Par ailleurs, il évoque la renaissance par la facilité avec laquelle une branche arrachée (la mort) donne des racines (la vie) en étant plantée dans le sol.

Le serpent peut surgir de la rocaille au pied de la croix. Il représente le mal et Satan en opposition au Christ et le bien. La Vierge Marie peut aussi l’écraser du pied. Le serpent enroulé autour d’un bâton, quand à lui, est le symbole d’Esculape, qui est parfois mis sur la tombe des médecins et pharmaciens.

Le signe zodiacal peut accompagner le nom du défunt dans l’épitaphe.

Le squelette représente la mort. Il peut tenir dans les mains la faux pour couper le blé de la vie.

L’élément textile est souvent représenté dans le symbolisme funéraire. Il peut suggérer le drap funéraire, sur un cercueil, le voile, le tissu de sainte Véronique sur lequel elle imprima le visage ensanglanté du Christ.

 

Article très honteusement pompé sur Décès-info.fr


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