Love Season : un jeu avec des lapins dedans
Paris by Night, pour Vampire la Mascarade
Certains ont plusieurs cordes à leur arc. C’est le cas de Quentin Forestier, puisqu’il crée des jeux de rôle et des jeux de société. C’est le petit dernier de sa gamme jeu de société, Love Season, qui est la raison de sa présence dans cet article. Présentation de ce contributeur au paysage ludique.
Quentin, peux-tu nous en dire plus sur toi ?
J’ai 33 ans, j’habite Bruxelles, je fais des jeux depuis plus de 15 ans facile même si j’ai un vrai boulot à coté 😉
Quel est ton parcours, comment en es-tu venu au jeu ?
D’abords curieux puis insatisfait, j’ai commencé dans le wargame (Warhammer) et continué dans le jeu de rôle.
Au fil des modes, on ne trouvait pas ce qu’on voulait alors on a créé notre propre setting pour combler les manques. Je dis « on » parce que c’était une activité ludique d’après-midi de week-end entres potes.
Puis c’est devenu plus sérieux car il fallait finaliser, présenter des trucs un peu plus potable aux nouveaux. Et voila, j’ai continué tout seul ensuite car ça devenait très chronophage : mise en page, test, relecture…
J’ai fini par me détacher des licences que je parasitais (Confrontation, Starcraft…) pour créer mes propres univers et thématiques de jeux. 15 ans plus tard, je continue.
Quels jeux as-tu édités ?
À ma grande surprise, mon premier R.O.B.O:T,une espèce de délire qui m’a échappé.
D’’abord au Studio Mammouth (Quebec), qui avait pris ça très au sérieux puis aux éditions Icares. Deux supers collaborations qui m’ont fait beaucoup progresser sur ma position en tant qu’auteur et sur ce que j’avais envie de créer.
R.O.B.O:T est un jeu d’action futuriste sur une terre dévastée qui au final sert de prétexte pour encore plus de destruction. Bizarrement, il y un fond assez grinçant qui je pense a dû plaire aux éditeurs. C’est malgré tout un premier essai avec tout ce qu’il vaut de bugs et de règles surper-compliquées. Il est dispo gratuitement aujourd’hui en pdf sur mon blog.
Comment en es-tu venu à produire tes jeux ?
Plein de petites choses. Des difficultés de communications peut être et le planning.
Comme je fais tout sur le coup de l’impulsion, j’ai des phases créatives souvent brèves et intenses qui ne correspondent pas aux plannings éditoriaux souvent très serrés.
Ensuite, mes thématiques sont atypiques et ne séduisent guère les éditeurs. J’aime expérimenter, j’aime les histoires courtes. Il a aussi une recherche de liberté de création et de ton qu’on a du mal à retrouver sur ce marché très formaté.
Ton projet actuel : Love Season. Quelle est son histoire ? Comment vient-on à penser à un jeu autour de lapins qui font l’amour ?
Plusieurs influences sont venues bercer ce projet. La première est le clip « Every one else has had mor sex than me » de TISM un groupe méconnu qui ont fait réaliser une vidéo pour leur chanson mettant en scène des lapins un peu triste.
Puis, il y a l’influence de Pépé le putois et la scène des écureuils dans Merlin l’enchanteur. A chaque fois, c’est la même histoire, des romances compliquées et souvent unilatérales. Aucune relation sexuelle n’est impliquée, juste des câlins et pas mal de sentiments.
Les lapins étant un peu une icône en terme d’activité amoureuse, il était de bon ton de le mettre en situation de fuite.
Quel est le principe du jeu ?
Comme dans beaucoup de cartoon : s’échapper !
Il faut être le premier à rejoindre son terrier en essayant de ne pas se faire attraper par les lapines.
Ça se joue comment ?
En presque simultané. Il faut être le premier à poser devant soit 6 cartes vertes puis une carte jaune. Les cartes vertes sont des cartes de mouvement et d’esquive et la jaune serra un terrier.
Sauf que, n’importe quand, les autres joueurs peuvent vous envoyer des cartes rouges (les lapines) qui se chargeront de vous attraper pour empêcher d’avancer.
Il faudra donc choisir si l’on agresse un joueur en particulier, si l’on campe sa position, si l’on économise des cartes ou si l’on détale pour aller le plus possible.
Les parties sont très courtes et durent environs 15 minutes, même à 6 joueurs. On ne reste jamais sur une défaite et on a tendance à rejouer très vite.
Qui s’est chargé des illustrations ?
C’est Sandra Fesquet, une illustratrice Lyonnaise qui a co-fondée son studio de jeux vidéo (Black Muffin). Elle a aussi collaboré sur d’autres jeux de société. Je ne l’ai jamais rencontré en personne, tout c’est fait par internet, mais sa sensibilité à été très inspirante dans la composition éditoriale du projet.
Pour le financement, il y a un Kickstarter en cours. Quelles sont les contreparties ?
Pour le financement participatif, je me limite à l’essentiel, le jeu!
Je n’en suis pas à ma première et mon but n’est pas de faire de l’argent. J’ai cependant mis un palier lié aux Tee-shirt, qui sera le seul goodies et en quantité très limitée.
Si tu étais une carte Love Season, tu serais laquelle ?
Drôle de question 🙂
Je pense être le lapin bleu sur la carte « Pot de colle ».
Quels sont tes projets futurs ?
J’ai 3 projets dans les tuyaux et j’espère en finir en 2018.
D’abord il y a Vivere, un jdr de Space fantasy dont j’écris le supplément. Puis La Couvée, un jdr court où l’on incarne une créature de l’espace. Et enfin, j’aimerai me pencher sur la réédition de R.O.B.O:T.
Bon, je serai tenté de te dire « au boulot, alors ! » Et vous , amis lecteurs, je vous encourage à participer au Kickstarter, pour que ce projet soit une réussite.
Retrouvez Quentin Forestier sur son blog: http://iblitzcorporation.fr
Le Facebook de Love Season : https://www.facebook.com/LoveSeasonGame/
Le KS : https://www.kickstarter.com/projects/1087804635/love-season
Paris by Night, pour Vampire la Mascarade